La coupe du monde de rugby bat son plein et l’on découvre que les petites équipes grandissent peu à peu. Le meilleur exemple est argentin. Des équipes comme la Roumanie ou les Samoans ne déméritent pas. C’est ce qu’il y a de bien au rugby, même des pays de petites tailles peuvent atteindre le plus haut niveau. Les All-blacks sont passés maître à ce jeu. Eux qui tiennent la dragée haute - trop haute ! - à toute la planète rugby avec seulement 4 millions d’habitants . Question de passion, d’envie et de courage. Question de fierté nationale bien comprise aussi. Celle qui consiste, sans honte, à vouloir relever le gant, dans le respect des règles.

Le Canada et les États-Unis, petites nations du rugby, sont sur cette voie. Les Canucks ont réussit un petit exploit en dominant les Gallois pendant une mi-temps, tandis que les Aigles ne se sont pas effondrés face aux Anglais, champion du monde en titre. Le rugby américain est donc en pleine croissance et un exploit d’une des deux équipes pourrait lui apporter des vitamines.

Car il en a besoin pour gagner et être reconnus outre-atlantique. Le petit exploit canadien face aux Gallois n’a été que très faiblement repris dans les journaux où il n’existe pas à proprement parler de rubrique Rugby. En comparaison, le football (soccer) féminin y occupe une place beaucoup plus importante, surtout en ces temps de coupe du monde en Chine. Alors qu’il est en France, pratiquement inexistant dans les rubriques des journaux sportifs (peut-être parce que l’équipe de France n’est pas en lice, mais ce n’est même pas sûr !).

Évidemment, dans ce contexte, parler du rugby québécois peut paraître un peu saugrenu. Les Québécois, comme la plupart des Nord-Américains ne comprennent pas ce sport. J’en ai eu la confirmation lors de la rencontre des Canucks contre le XV du Poireau que j’ai suivi au Great Canadian, un bar sur les quais de Seine pas très loin du Pont neuf à Paris. D’abord, il n’y avait pas foule. Les bars canadiens de la capitale sont pourtant régulièrement remplis lors des rencontres de Hockey. La chose n’est donc pas impossible. Cet après midi là, pourtant, les Canadiens présents semblaient être venus par hasard et soutenaient le Canada plus par principe que par ferveur rugbystique. Quant à la seule québécoise qui osa franchir le seuil, c’était pour le refranchir aussitôt en sens inverse prétextant qu’elle ne comprenait rien à ce sport.

Pourtant, il y a de l’espoir pour la fédération québécoise, Rugby Québec. Il finiront par trouver leur public dans ce pays qui voue un culte au Hockey et au football américain. Le compagnon de la jeune fille semblait plus renseigné parce qu’il avait pratiqué le rugby au collège. Il s’est même avancé sous l’écran pur vérifier qui marquait. Marc-Olivier BHERER explique également, dans son blogue, comment il en ai venu à souhaiter l’”indépendance” de l’équipe québecoise de rugby. Certain, semble-t-il, ont déjà la fibre. Il ne reste plus qu’à réveiller l’esprit du Caribou.

................................................................

Mise à jour : L’équipe de rugby québécoise n’est pas un énorme canular, pour la voir en image contre une sélection auvergnate suivez ce lien.