![]() Gaz de schiste, quels impacts sur les rivières ?
Dossier | Gaz de schiste, l’expérience québécoise
Le jeudi 3 février 2011 par La rédaction Tout le processus de forage et d’exploitation des gaz de schiste consomme de l’eau, mais la fracturation hydraulique, qui consiste à injecter de l’eau mélangée à du sable et des adjuvants chimiques à très haute pression dans des brèches crée à l’explosif à plus de 1000 mètres de profondeur, en consomme plus que tout. Cette eau peut être amenée par camions, mais il est beaucoup plus pratique pour l’industrie de la pomper. Ce qui a des conséquences non négligeables sur les rivières.
Le rapport de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), très favorable à la mise en exploitation des gaz de schistes propose un schéma comparatif, page 13 : selon elle, les industries qui consomment le plus d’eau au Québec sont celle de la pâte à papier (600 millions de mètres cubes par an), l’agriculture (220 environ), l’industrie du ciment (106 environ) et les fuites de la ville de Québec (20 millions de mètre cube par an) à comparer avec les 3,33 millions de mètre cube par an pour l’exploitation de 50 plateformes, soit 400 puits (0,013 millions de mètre cube par puits et par an). La FCCQ conclue donc que :
- DM26 / FÉDÉRATION DES CHAMBRES DE COMMERCE DU QUÉBEC. Mémoire, novembre 2010, 16 pages. Cette étude colombo-britannique, en anglais, donne également des chiffres pour la consommation d’eau en mètre cube pour un certain nombre de puits en exploitation (figure 7, page 23) :
On est très loin de 3,30 millions de mètres cubes pour 400 puits avancés par la FCCQ ! De telles consommations d’eau auraient, toujours selon cette étude, aggravé la baisse historique, en 2010, des niveaux de la rivière Horn et du bassin de Montney en Colombie-britannique Le calcul théorique du prélèvement effectué par pompage pour un puits a été réalisée par Charles Poirier, ingénieur du Centre d’expertise hydrique du Québec, suite à une réunion d’information du BAPE. Il faut bien noter que ce calcul s’applique pour un puits et que chaque site d’exploitation des gaz de schiste en contient souvent une huitaine. En outre, une rivière est souvent amenée à fournir l’eau de plusieurs sites d’exploitation...
L’Association pétrolière et gazière du Québec, lors d’une réponse à la suite d’une consultation du BAPE, à donnée les réglementations d’exploitations de l’eau des rivières, en cours au Québec, que les exploitants des gaz de schiste doivent observer.
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Notes :
[1] Ministère du développement durable, de l’environnement et des parcs Blogueville
Comme dans tous les pays où le nucléaire est présent, la centrale de Fukushima amène les Etats-unis à revoir la sécurité de leurs installationsnucléaires surtout en zone à risque sismique. L’armée américaine s’équipe massivement de panneaux solaires pour ne plus avoir - ou le moins possible - à dépendre du fuel. Pour respecter la loi, elle devrait les acheter uniquement s’ils sont fabriqués aux États-unis, mais ce n’est pas toujours facile... Le nouvel eldorado des poseurs d’éoliennes est au large des côtes, mais l’éolien de grand large pose des problèmes : il faut pouvoir ramener le courant... Les carburants à base d’algues génétiquement modifiées sont une des voies de recherche pour le biocarburant. Mais attention aux marées vertes... dans le désert. Les gaz de schistes sont la nouvelle affaire du Québec qui hésite entre richesse naturelle à exploiter et risques environnementaux à ne pas subir. Certain n’ont cependant aucune hésitation. Ils sont déjà rangé du côté des pétroliers. La vidéo de Radio Canada associée à l’article est très pédagogique. A voir. L’éolien au large se développe aux États-unis, notamment sur la côte Est. La signature de ce bail, pour l’implantation d’un parc éolien aux larges des côtes de la péninsule de Nantucket devrait accélérer le mouvement. |