Onze langues pour un territoire

Le mardi 14 septembre 2010 par Soleillion

Tandis que les études de langues amérindiennes disparaissent progressivement des universités allemandes, [1] les provinces canadiennes, elles, avancent avec opiniâtreté et pragmatisme sur la voie de la diversité linguistique, notamment dans la Telasphère.

Les Territoires [2] du Nord-Ouest compte onze langues officielles [3]. Le Français et l’Anglais, comme le reste du Canada, mais aussi neuf langues amérindiennes et deux alphabets - l’Inuktitut, la langue des Inuits, possède le sien propre. Le tout pour un peu plus de 40.000 habitants. L’effort de la province est donc considérable.

Les langues officielles sont :

- le chipewyan ;

- le flanc-de-chien (également nommé dogrib, tlicho ou tåîchô) ;

- le gwich’in ;

- deux variétés d’esclave : l’esclave du nord, l’esclave du sud ;

- trois langues inuites : l’inuvialuktun, l’inuinnaqtun, l’inuktitut ;

- le cri ;

- l’anglais ;

- le français.

L’Aquilon vient de publier un article sur le nouveau sitoile de La Commission des droits de la personne des Territoires du Nord-Ouest. Né en 2004, cette commission manque de moyens pour offrir des services complets dans toutes les langues. L’Anglais et le Français restent donc les principales langues de travail, mais des interprètes sont mis à la dispositions de ceux qui souhaiterais obtenir de l’aide en Esclave du Nord, Flanc-de-chien, Cris, etc.

L’Anglais reste la langue majoritairement employée [4], comme dans le reste du Canada ; mais le fait que de telles institutions gouvernementales ou bien les tribunaux ou l’assemblée soient accessibles dans les langues des Premières nations encouragent à leurs emplois. En outre, les critères de pertinence et de quantité de demande permettent aux institutions une certaine forme d’adaptation.

Pour en savoir plus, consulter le site du Commissaire aux langues des TNO.

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Auteur :

Renart Saint Vorles est un coureur des bois numériques nord-américains.

Notes :

[1le mythe néolibéral européen de l’efficacité et le racisme linguiste, son compère, supportant mal ces petites matières et la diversité culturelle en général

[2Les territoires possèdent moins de droits et d’autonomie vis-à-vis du gouvernement fédéral que les provinces

[3Il est à noter que c’est la réintroduction du Français comme langue officielle qui a permit, après moult protestations, aux Premières nations de faire-valoir leurs langues comme langues officielles des Territoires, depuis 1988 seulement

[4À titre d’exemple, le Département des affaires aborigènes et des relations intergouvernementales est en anglais uniquement


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