Haro sur les services publics américains

Le samedi 12 mars 2011 par Soleillion

Les manifestations monstres - près de 70 000 personnes dans les rues de Madison, à l’aune de la population d’un état du Midwest, c’est énorme - qui se déroulent dans le Wisconsin, sont d’une ampleur exceptionnelle et se répandent dans tous les États-unis. Des manifestations similaires ont eu lieu dans 17 états. La révolte prend à tel point que certains ont pu écrire qu’il existe une "transversale psychologique" entre le Caire et Madison : les manifestants du Wisconsin se référant explicitement aux évènements égyptiens, ce qui est assez rare pour une situation interne aux États-unis. Plus simplement, tous les employés du secteur public usanien se sentent concernés par les évènements du Wisconsin. Comme l’écrit la New Jersey Education Association :

« Ne nous méprenons pas : ce qui sortira du Wisconsin aura une énorme influence sur les autres états, y compris le New Jersey, où des gouverneurs dans les même dispositions politiques vont suivre l’exemple de Scott Walker, le gouverneur du Wisconsin. (...)

Le combat des Wisconsins est NOTRE combat. »

L’origine du problème est assez simple. La dette de la plupart des états américains s’est considérablement alourdie depuis le début de la crise ; avec le chômage massif, les rentrées fiscales ont diminué. Des politiques en faveur d’une diminution des impôts, notamment envers les plus riches ou les entreprises, ont également joué leur rôle. L’effet ciseaux était inévitable et, aujourd’hui, la plupart des états sont dans le rouge.

Pour remédier au problème, rien de plus simple. La méthode est aujourd’hui rodée : il suffit de couper dans les dépenses publiques. Le FMI, Dominique Strauss Kahn en tête, l’applique en Grèce ou en Irlande, par exemple, avec la violence que l’on sait [1].

Robert Pollin et Jeffrey Thompson pour The Nation prédisent cette aggravation du phénomène :

"La Grande récession et ses conséquences entrent dans une nouvelle phase aux États-unis qui peut amener des assauts bien plus sévères sur la qualité de vie et les droits fondamentaux des gens ordinaires que ceux que nous avons connu jusqu’à maintenant. Ceci parce qu’une large part des élites politiques - et de l’opinion - de ce pays ont pour politique de faire des travailleurs du secteur public - ce qui inclut les enseignants, les travailleurs de la santé, les officiers de police et les pompiers - autant que leurs syndicats et même leur pensions un poids mort surchargeant et sapant la vitalité de l’économie"

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La Grande récession est rendu visible par les cartes chronographiques LaToya Egwuekwe (voir aussi La crise en carte). Cette carte est régulièrement mise à jour, voici la version de janvier 2011

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L’éradication des services publics étant par aillleurs un des objectifs de l’OMC, en particulier de l’Accord général sur le commerce des services discuté depuis des années, la crise devient une occasion trop belle pour être manquée, peu importe que les services publics y soient pour quelque chose ou non.

Dans son billet consacré au Wisconsin et traduit par la RTBF, Paul Krugman, le Nobel-chroniqueur du New York Times enfonce le clou et dénonce la manœuvre pour ce qu’elle est réellement :

"Pourquoi démanteler les syndicats ? Comme je l’ai dit, cela n’a rien à voir avec le fait d’aider le Wisconsin à gérer sa crise fiscale actuelle. Cela ne va certainement pas aider non plus les perspectives budgétaires de cet État, même à long terme : contrairement à ce que vous avez pu entendre, les salariés du secteur public, dans le Wisconsin et ailleurs, sont payés moins que les salariés du secteur privé, à qualifications comparables. Peu de marge de manœuvre, donc, pour réduire encore les salaires.

Il ne s’agit donc pas de budget, il s’agit de pouvoir.

En principe, tout citoyen américain a la même voix au chapitre dans notre système politique. En pratique, évidemment, certains ont une voix plus forte que d’autres : les milliardaires peuvent rassembler des armées de lobbyistes, ils peuvent financer des groupes de réflexion qui abordent les problèmes politiques sous l’angle voulu, ils peuvent arroser d’espèces les hommes politiques bien disposés à leur égard (comme l’ont fait les frères Koch dans le cas de Walker). Sur le papier, notre pays pratique la doctrine une personne-une voix. En réalité, nous somme plus qu’un peu une oligarchie, dans laquelle une poignée de gens riches dominent."

La charge sur les salaires du secteur public est sonnée autant par les Républicains que certains Démocrates et le premier rempart à faire sauter sont, bien entendu, les syndicats. Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, en a fait sa spécialité et il se félicite d’être consulté par des gouverneurs des deux camps sur son savoir-faire. Son sitoile à lui, est très explicite. Il s’est fixé un agenda de réformes sévères qui visent particulièrement les enseignants et leur "privilèges" [2] comme celui de ne pas être soumis à la compétition. Tout cela au nom d’une plus grande efficacité du système scolaire qui pourrait être réalisée à moindre coût. Dennis Patrick du très conservateur Dakota Beacon est plus encore explicite. Il parle de libération et de bataille pour l’Amérique.

"L’Amérique est au tournant. Tandis que le Moyen orient brûle et que l’économie des États-unis régresse, le Wisconsin, l’Indiana, le New Jersey et d’autres états luttent pour se libérer de la coercition des syndicats du service public. Actuellement, les syndicats font un pied de nez collectif à l’électorat."

La rhétorique de l’électorat face aux syndicats ou "la rue ne fait pas la loi" - une rhétorique bien connue en France, elle ressort à chaque grève - se retrouve chez le paléo-conservateur Patrick J. Buchanan, qui voit aussi derrière ce vaste mouvement de protestation la main de Barack Obama à l’école d’Alinsky [3] - ce qui n’est peut-être pas complètement faux non plus. Les syndicats américains étant très liés aux Démocrates, même si certains mouvements prennent de plus en plus de distance vis-à-vis de ce parti, la Maison blanche doit se réjouir de ces protestations qui rappellent, mais en sens inverse, les manifestations des Tea parties de l’année 2010 [4].

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que pour les syndicats la période est exceptionnelle. Les paroles de Richard Trumkal, président de l’AFL-CIO, le principal regroupement syndical des États-unis, rapportée par l’Indystar sont explicitent :

"Nous n’avons jamais vu l’incroyable solidarité que nous voyons maintenant"

Thea Lee, une autre responsable de l’AFL-CIO, déclarait dans la même veine :

"Nous cherchions une étincelle [pour revigorer le syndicalisme] mais c’est l’étincelle qui nous a trouvés. Ce n’est pas un combat que nous avons cherché, mais nous pouvons le tourner à notre avantage."

Leur situation est critique. Depuis la grande période des années 50 et 60, où 35% de la population active américaine était syndiquée, le taux est aujourd’hui tombé à 11%. Gagner ce combat est donc vital pour les syndicats, car le perdre les fragiliserait d’autant plus, voire les anéantiraient.

Le salariés du public coûtent-ils si cher ?

Au delà des questions politiques, les employés des services publics, eux, se battent pour conserver leur niveau de revenus. Des gens qui, il faut le rappeler, font œuvre utile, dont le métier sert à quelque chose (éduquer, sauver des vies, etc.) contrairement à ceux de la haute finance et des banques casinos, entièrement responsables de la crise financière - les crédits pourris n’ont pas été imaginé par des infirmières, des pompiers ou des enseignants - et dont les émoluments n’ont rien à voir avec les quelques milliers de dollars que gagnent les salariés du secteur public. Il est donc intéressant de creuser la question de leur coût réel.

Comme le rappelle Paul Krugman, les employés du public gagnent déjà moins que ceux du privé "à qualifications comparables". Robert Pollin et Jeffrey Thompson pour The Nation mais également Jeefrey Keefe dans un rapport remis à l’Institut d’économie politique soulignent une illusion statistique : comme, en moyenne, les employés du public sont mieux formés et plus âgés, ils sont donc en général mieux payés que la moyenne des employés du privé. Une illusion renforcée par une évolution différente des salaires et des statuts. Depuis 30 ans, alors que la casse des salaires, des conditions de travail et des syndicats est déjà très avancée pour le secteur privé, le niveau des salaires et des compensations de toutes sortes dans le secteur public se maintien ; même si la situation est très différente d’un état à l’autre. Le Wisconsin étant un des états où les travailleurs en général sont les plus protégés et les plus syndiqués. Ils y sont presque trois fois plus syndiqués que les travailleurs du Texas.

Il n’y a donc pas de grande différence de salaire entre les employés des deux secteurs et même les conservateurs l’admettent. Trouver des différences entre les deux revient à des comptes d’apothicaires avec des apothicaires privés parfois très bien payés. [5]

Combien gagnent les salariés du public ?

Avec internet, cela peut se vérifier très aisément. La transparence des salaires de l’administration est devenue un tel enjeu qu’il est désormais possible, dans beaucoup d’états, de connaître nominativement, via des bases en ligne, les rémunérations de tous les employés du public. Au Texas, le Texas Tribune, un journal plutôt "libéral", développe ce type de base depuis quelques années à partir des données publiques compilés et présentées de façon lisible [6].

Au Texas, donc, [7] le salaire moyen annuel d’un enseignant est de 49.601 dollars, celui d’un officier de police de 56.112 dollars et celui d’un pompier de 53.999 dollars. Autrement dit, ces salariés ne font que gagner correctement leur vie. Pour donner un point de repère, le niveau fédéral de pauvreté pour les 48 états contigus est établis à 10 830 dollars par an pour une personne seule et à 22 050 pour une famille de quatre personnes. [8]. Donc un pompier texan, proche du salaire moyen, avec une famille de 4 personnes à charge ne fait que gagner deux fois le seuil de pauvreté.

Du fait de leur formation, les enseignants sont souvent les mieux payés des employés publics. En Caroline du Sud, la base de donnée éditée par The State, l’un des principaux journaux de l’état, ne donne que les salariés ayant une rémunération de plus de 50 000 dollars annuel. Là où les mots "police" [9] ou "fire" ne renvoient qu’un ou deux nom, le mot "teacher" en renvoie 205. Les salaires s’étalent alors de 50 000 à 107 105 dollars de revenu annuel, mais moins d’une dizaine de personnes dépassent les 75 000 dollars annuel et la plupart d’entre eux sont professeurs d’université.

Il y a donc des salariés du secteur publics très bien payés. Au Texas encore, Mack Brown gagne 2 511 667 dollars par an, comme entraineur de l’équipe de football américain de l’Université du Texas à Austin, les Texas Longhorn. En 2007, au Kansas, le mieux payé des 39 349 employés de l’état était Lewis Perkins, directeur de l’Université du Kansas, avec 646 281 dollars par an. Cette sorte d’employé du secteur public n’est évidemment pas commune. Pour donner à nouveau un point de repère, John Schmitt rappelait récemment dans un article publié sur AlterNet qu’en 2008, pour faire parti du 1% des plus riches, il fallait disposer d’un revenu annuel de 368 000 dollars, que le président des États-unis dépassait ce niveau avec un revenu annuel de 400 000 dollars mais que le vice-président était en dessous avec ses 221 000 dollars de revenus annuel.

Au regard de ces salaires et des services réel rendus en conséquence, la charge contre les salariés du public n’est vraiment pas justifiée par des impératifs économiques. Comme le dit Krugman, c’est une prise de pouvoir. Celui du néolibéralisme le plus aveugle qui prend la crise comme prétexte.

"Le droit de travailler", l’euphémisme conservateur

La bataille est donc autant, voire plus idéologique que réellement économique. Une politique de crise budgétaire aurait pu se contenter de geler les salaires, voir de les réduire, pour équilibrer ou alléger les budgets. Les syndicats ne s’y seraient pas opposés, mais la marge de manœuvre n’existant pas, les gouverneurs conservateurs, et notamment celui du Wisconsin, s’en prennent autant aux conventions collectives et aux structures syndicales qui les défendent que directement aux salaires des employés du secteur public. L’idée est de redessiner le paysage économique sur de nouvelles règles.

Le souhait le plus profond des conservateurs [10] est de transformer les états où les syndicats sont fortement implantés en état "right to work", autrement dit des états où être syndiqué - ou cotiser à un syndicat - n’est plus obligatoire pour les salariés, des états où ils sont "libre de travailler".
C’est ce qui fait la grande différence. Dans ceux où le syndicalisme n’est plus obligatoire, les syndicats n’ont plus de revenus et leur capacité d’action, y compris politique, est donc diminué d’autant.

Pour l’AFL-CIO, cependant, les différences ne s’arrêtent point là. Ce sont toutes les protections sociales des travailleurs qui sont remises en causes. Pour l’organisation, dans les états "libre de travailler", les salariés gagnent en moyenne 5000 dollars de moins par an, n’ont plus d’assurance santé, voient leurs retraites menacés, et les risques de suppressions de postes sont plus importants ; les entreprises n’hésitent pas à délocaliser. Les minorités sont particulièrement touchées. Les femmes ou les Latinos voient leurs salaires diminués. La différence de salaire entre hommes et femmes passe, par exemple, de 32, dans les états "libre de travailler", à 5% là où les syndicats sont présents. L’AFL-CIO pointe aussi les risques pour les employeurs qui perdent une main d’œuvre qualifiée et bien formée, pour les commerçants et l’économie locale, beaucoup moins dynamique si les salariés n’ont plus les moyens de consommer.

Historiquement, en outre, le Wisconsin est l’état de naissance des syndicats. Les premières lois autorisant la négociation et les conventions collectives y ont été signé. C’est donc un symbole. Le fait que l’Ohio, actuellement, ou l’Indiana, en 2005, reviennent sur ces droits des travailleurs est aussi symbolique : il s’agît d’en finir avec la "Rust belt", la ceinture de la rouille, l’ex-ceinture des manufactures, et ses "privilèges" issues des luttes sociales de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Saborder la classe moyenne

Il y a donc une fragilisation massive de la population active qui est à l’œuvre. Le pire de cette politique est qu’elle sape au plus mauvais moment un des derniers piliers de la classe moyenne usanienne [11]. La désindustrialisation massive de l’économie américaine, la montée en flèche du chômage et plus particulièrement du chômage de longue durée, ont mis le secteur public américain dans la position suivante : pris dans son ensemble, des états aux gouvernements locaux, il est devenu le premier employeur des États-unis [12]. Le Wisconsin n’échappe pas à la règle, l’état et l’université y sont les principaux employeurs. Réduire les revenus des employés du secteur public revient donc à achever la classe moyenne. A ce titre, le 8 mars dernier, dans l’Indiana, les manifestants l’ont enterrée en grande pompe, façon Nouvelle-Orléans.

Même si cette situation est paradoxale, et qu’elle ne peut pas durer puisque le secteur public vit au dépend du secteur privé, les dépenses dans le secteur public jouent au moins un rôle contracyclique et freinent la crise et la montée du chômage [13]. Comme le déclare Ed Sills, porte-parolle de l’AFL-CIO du Texas :

"On estime que 100 000 emplois dans les écoles des districts et 10 000 employés de l’état pourraient être supprimés par les mesures prises par le gouvernement pour compenser ses pertes probables comprises entre 15 et 27 milliards de dollars.

Le plus grand problème avec la manière dont est présentée le budget à la Chambre et au Sénat est qu’il va éliminer des dizaines de milliers d’emplois. Ce qui, par dessus le marché, va faire augmenter le taux de chômage du Texas de façon significative.(...) Cela peut faire monter le taux de chômage au delà des 10%"

Deux Amériques ?

Une politique qui peut paraître incompréhensible, voire suicidaire, fors de son soutien populaire : elle correspond au souhait d’une part des électeurs usaniens. Les États-unis ne sont pas l’Égypte ou la Tunisie et Scott Walker n’est pas un dictateur ou un autocrate depuis des années en place : il ne gouverne que depuis trois mois. Il a été élu démocratiquement, il y a quelques mois à peine, porté par une autre vague populaire - et quelques milliardaires, mais la base populaire des Tea Parties était néanmoins là. Au final, lui et les autres, appliquent une partie du programme libertarien demandé par ces mouvements : réduire les administrations, réduire l’état, réduire les réglementations, etc. Une partie du programme seulement car les mesures ne vont jamais aussi loin que le voudraient certains purs et durs comme les Paul, père et fils : Scott Walker n’a touché ni à la police, ni aux pompiers, ni à la garde nationale, la base supposée de son électorat.

Le ralliement de la police lors des manifestations de Madison, où plus précisément le refus des policiers d’intervenir contre les manifestants, l’engagement des pompiers dans les manifestations montre que le vent tourne [14]. Comme l’a clamé Michael Moore à la foule le 5 mars dernier à Madison :

"Vous (les Wisconsisiens) avez réveillé le géant endormis connus sous le nom de travailleurs des États-unis d’Amérique. La terre tremble et le sol se dérobe sous les pieds de ceux qui gouvernent. Votre message est passé dans les 50 états et ce message est : ceci (la démocratie américaine) est à nous !"

L’année dernière, la révolte des Tea Parties a déjà soufflé un vent de révolution, certes conservatrice, sur une Amérique qui demandait aussi, fondamentalement, le retour de la démocratie dans les mains des citoyens, le retour aux principes fondateurs. Or, c’était aussi l’Amérique des classes moyennes inquiètes de leur avenir, affolées à l’idée d’être touchée par la crise et plaçant leur salut dans la réussite individuelle, individualiste et dans Dieu, croyant dur comme fer être volées en permanence par l’administration et les taxes qui la finance. Spectaculaire par moment, elle semble bien incapable de résister à la révolte actuelle, du moins dans les contre-manifestations. Rien de plus est normal. La base active et militante des Tea parties étaient réelle, mais assez faible [15]. En revanche, ses idées sont largement partagées au sein des électeurs - Georges Bush a gouverné huit ans et deux ans après l’élection de Barack Obama, les Républicains ont fait basculer les mid-terms.

La révolte actuelle concerne les millions de pauvres, les classes moyennes fragilisées et touchées par la crise, les salariés du public comme ceux du privé, les petits entrepreneurs et les fermiers, des milliers d’étudiants, des minorités. Sa base est infiniment plus large que celle des Tea Parties. Mais ses idées ne sont pas majoritaires. L’Amérique a une peur bleue du socialisme [16].

Un vent de révolution souffle donc à nouveau sur l’Amérique. Il se dirige cette fois explicitement contre les vrais détenteurs du pouvoir : les banques, les conseils d’administrations, dissolvants puissants de la classe moyenne américaine depuis 30 ans, et les politiques qui servent leurs intérêts. Certains, comme Michael Moore, espèrent que ce combat est le bon. Il est loin, cependant, d’être achevé et gagné.

Scott Walker vient de réussir à faire passer une partie de sa loi au nom... des classes moyennes !

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Signature et discours de Scott Walker. Vidéo du Journal Sentinel de Milwaukee (en anglais non sous-titré)

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Source de l’illustration : Defending Wisconsin

A droite : "Les employés de l’état sont les premiers, êtes-vous le prochain ?"

A gauche : "Il nous faut de bon emplois, maintenant !"

::::::::: A lire aussi :::::::::
Le 9 juillet 2013 par Soleillion

Auteur :

Renart Saint Vorles est un coureur des bois numériques nord-américains.

Notes :

[1Le problème est mondial et les Américains le savent. On peut relire, à titre de comparaison, à quel point ils se sentaient concernés par le débats sur les retraites - et les manifestations consécutives - en octobre dernier en France avec l’article de Mark Weisbrot paru dans The Guardian : "les Français ont raison : la retraite à 60 ans peut-être sauvée". L’âge de la retraite étant un des moyens d’attaquer les acquis sociaux des employés.

[3Pour comprendre cet article, il est nécessaire de connaître Saul Alinsky et l’influence de son enseignement sur le jeune Barack Obama. Relire à ce sujet l’article de Valérie Samson, de Saul Alinsky aux Tea Partie

[5Comme le rapporte, avec mécontentement, le conservateur SayAnythingBlog, l’état du Dakota du Nord a payé 100 000 dollars - le salaire annuel d’un professeur - un cabinet de consultants privé pour savoir de combien il lui était possible d’augmenter le salaire de ses employés.

[6D’autres journaux le font également à travers les États-unis, mais à notre connaissance le Texas Tribune à une des interfaces les plus travaillée

[9La base de donnée est très simple et n’offre qu’un formulaire comme mode de consultation

[10voir les articles sus-cités du Dakota Beacons, par exemple, qui sont assez clair sur la question

[11Les photos qui accompagnent l’article de l’Indystar montrent des affiches portées par les manifestants disant "End the war on the middle class (Terminez la guerre contre la classe moyenne)" ou "Save the Middle Class (Sauvez la classe moyenne)".

[12Voir l’article de The Nation cité ci-dessus

[13"Acheter Américain" revient en force dans le contexte de crise économique. Récemment, la chaine ABC News a produit ce reportage. Le jeu : ôter d’une maison américaine tout ce qui n’est pas fabriqué en Amérique. Au final, la maison est ... vide.

[14Le Wisconsin n’est pas un état stable électoralement. Les élections présidentielles y basculent souvent

[15En 2009, les manifestations en faveurdes Tea Parties ne réunissaient pas plus de 5000 personnes à Madison dans le Wisconsin, comme le montre le blogue Troglopundit

[16Aux États-unis, les couleurs sont inversées par rapport à la France : le rouge va au conservateur et le bleu au Démocrates et autres "gauchistes"


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