Carte verte, mon amour !
... ou comment obtenir le précieux sésame.

Le samedi 13 mars 2010 par Soleillion

En navigant régulièrement dans la blogosphère des français expatriés aux Etats-Unis, le sujet de la carte verte revient régulièrement ... surtout quand il est temps pour eux de la renouveler.

On lira donc sur le sujet plusieurs articles postés récemment et qui éclairent sur les tribulations des immigrants, pas nécessairement Français d’ailleurs, pour l’obtenir.

On lira d’abord dans Chronique des Appalaches - la blogueuse vit en Caroline du Nord, un billet assez énervé, sur le fait qu’il existe un moyen assez simple pour l’obtenir : il suffit de venir investir 500 000 dollars aux Etats-Unis, créer quelques emplois (dont le sien) et le tour est joué. Avec la crise, il semble que ce système augmente ; les entreprises américaines faisant appel à des investisseurs étrangers plutôt qu’aux banquiers. On les comprend. Cependant, ce moyen d’obtenir la précieuse carte, de « l’acheter » en quelque sorte, pose quelques problèmes éthiques et fait débat, surtout, d’ailleurs, chez ceux qui n’ont pas les 500 000 dollars.

Toutefois, avoir un portefeuille de la taille d’un matelas n’est pas la seule façon de se voir sempervirens comme un séquoias de Californie ; Amour aussi peut vous donner la carte verte, à la condition toutefois que vous n’ayez pas uniquement de l’eau fraîche pour subvenir à vos besoins. Aux Etats-Unis, pays du pragmatisme économique et du légendaire je-me-suis-fait-tout-seul, il n’est nullement question pour le gouvernement ou une quelconque autorité de vous prendre en charge. Au pire, seul l’Américain qui aura eu la douce folie de tomber amoureux devra se charger de vous. Toute Américaine frappée par la grâce d’une petite grenouille et qui voudrait l’élever à domicile sera soumise à la même peine...

De toute façon, donc, même si vous vivez le parfait amour, il vous faudra payer au moins 1000 dollars, prendre un avocat [1] pour tenir le chandelier (aux prix où ils sont payés !) et avaler des pilules pour la mémoire car vous aurez à répondre à une batterie de questions souvent très précises (comme Kasparov, vous jouez contre un ordinateur) ; car, si le gouvernement ne vous aide pas, il veut en revanche tout savoir de vous et même votre avenir. Pour en prendre la mesure, il faut lire les deux billets récents Des grenouilles dans la vallée, un blogueur qui vit, lui, en Californie : celui sur la procédure d’inquisition tout d’abord, puis celui sur le jour de l’examen et ses sueurs froides.

Si ces procédures vous ennuient, vous pouvez toujours choisir de vivre sans la carte verte, mais avec l’épée de Damoclès de l’expulsion. Cela arrive aussi aux Français qui vivent en situation irrégulière aux Etats-Unis parce qu’ils se sont fait licencier, parce qu’il ne sont pas mariés, etc. ; le même blogueur ci-dessus renvoyait quelques notules plus tôt vers le cas de ce vendeur d’Amuse-bouche en route vers Paris. Un article en anglais de Mission loc@l, une expérience de journalisme hyperlocal menée par des étudiants de l’Université de Berkeley et dans lequel vous pourrez lire toute une série de reportages en anglais ou en espagnol sur la condition des immigrants aux Etats-Unis. De quoi vous faire une idée avant de partir.

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Le 9 juillet 2013 par Soleillion

Auteur :

Renart Saint Vorles est un coureur des bois numériques nord-américains.

Notes :

[1Vous pouvez chercher du côté de l’association américaine des juristes de l’immigration


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